Bonjour et bienvenue dans les galères du management !

Onirio explore, pour vous, toutes ces situations délicates, voire improbables (et pourtant réelles !) que le métier de manager peut nous réserver. Vous trouverez à chaque épisode des conseils pour prendre du recul et gérer au mieux vos galères 😉

Aujourd’hui, on va parler du cauchemar de tout responsable de projet : la résistance au changement.

Merci de nous lire, toujours plus nombreux ! ❤️

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🛶La galère du jour : Comment gérer les résistances sur un projet ?

Vous êtes responsable d’un projet et vous êtes dans le dur. Vous faites face à une forte opposition de contributeurs clés, le projet prend du retard… à tel point que vous vous demandez comment vous allez bien pouvoir le faire aboutir. Pour vous, c’est sûr : certaines personnes sont déterminées à faire échouer ce projet.

Comment s’en sortir ?

⛔ Sabotage d’un projet : mode d’emploi

Tout chef de projet aguerri pourrait écrire un livre sur les différentes formes que peuvent prendre les oppositions aux projets. Voici un panorama des sabotages les plus fréquents :

L’opposition sur le bien fondé du projet : “Ce projet est une aberration, il ne résout en rien nos problèmes” ; “ça marche très bien aujourd’hui, pourquoi changer ?”
Ces remarques peuvent être exprimées ouvertement… ou de manière plus silencieuse à la machine à café.
La diffusion de rumeurs infondées : “On ne nous dit pas tout” ; “Ce projet a un objectif caché…”
Certains peuvent mal interpréter les intentions d’un projet et faire circuler - parfois intentionnellement - de fausses informations… Et vous allez ramer derrière pour remettre l’église au milieu du village !
La recherche de tous les obstacles au projet : “ça ne marchera pas parce que…” ; “Et comment vous gérez le cas spécifique de…”. Les opposants soulèvent tous les problèmes possibles et inimaginables en lien avec le projet. N’espérez pas qu’ils apportent des solutions : pour eux, c’est votre job. 😉
Le contributeur qui a toujours d’autres priorités : “Je démarre dès que je finis le projet XYZ” ; “Désolé du retard, j’ai été pris sur d’autres urgences”. Quand ce contributeur est le seul à pouvoir traiter une tâche critique de votre projet, vous pouvez commencer à trembler…
La passivité et le désengagement : “J’attends qu’on me dise quoi faire” ; “Je ferai quand j’aurai du temps de libre”.
La forme d’opposition la plus fréquente : les personnes estiment que le projet n’est pas leur sujet et attendent de voir. Confortablement installés dans un siège avec du pop-corn, ils regardent le film (= vous, en train de vous démener avec votre projet…)

Comment gérer les résistances sur votre projet ?

Comprendre les positions de chacun par rapport au projet

La première étape est de parvenir à factualiser vos observations en analysant quelles sont les positions des principaux protagonistes du projet. Et la sociodynamique est un bon outil pour faire ça !

Vous pouvez utiliser cette grille d’analyse en 2 axes permettant de bien comprendre le « jeu » des différents acteurs d’un projet :

Le niveau de synergie permet d’évaluer l’énergie que met une personne sur un projet :
👉 A quel point la personne prend-t-elle des initiatives et agit ?
Le niveau d’antagonisme permet d’évaluer le niveau d’opposition que peut manifester une personne sur un projet :
👉 A quel point la personne est en désaccord avec le projet ?

L’analyse représente la position d’une personne donnée, à un instant donné du projet, et cela permet d’identifier :

Les Alliés : moteurs, ils s’engagent et peuvent embarquer le reste de l’organisation
Les Passifs et Hésitants : les plus nombreux, ils font preuve d’inertie ou sont indécis par rapport au projet
Les Opposants : ils ont décidé de s’opposer activement ou passivement au projet

Se mettre dans les baskets des opposants

Chaque individu est unique et les raisons pouvant conduire quelqu’un à s’opposer au changement peuvent varier : peur de l’inconnu, manque de confiance vis-à-vis du management, défaut de communication, absence de consultation, perte de contrôle ou de statut…

Voici quelques questions à se poser pour comprendre la position d’une personne :

Comprend-t-elle pourquoi le projet est réalisé ?
A-t-elle perçu les bénéfices pour elle et pour l’organisation ?
A-t-elle des choses à perdre avec le projet (avantages, autonomie, pouvoir…) ?
Dispose-t-elle des compétences et des moyens pour faire ce qui est attendu ?
Ses objectifs personnels sont-ils alignés avec les objectifs du projet ?
Ses idées et avis ont-ils été entendus et pris en compte ?
Son management et ses collègues soutiennent-ils le projet ? Sont-ils engagés ?

Quelques stratégies pour gérer les situations de résistances au changement

Oubliez le rêve de convaincre tous les opposants

Aucun projet ne suscitera l’adhésion de 100% des équipes et c’est normal !

Evitez de consommer du temps à argumenter sur des oppositions de principe : le vrai risque est de dépenser toute son énergie avec des collaborateurs qu’il sera difficile de faire adhérer au projet.
Ecoutez les points remontés par les opposants : c’est une source d’information précieuse pour détecter des signaux faibles et améliorer le projet.
Interagissez plutôt en individuel en privilégiant les échanges informels.

Consacrez du temps aux alliés

Les alliés constituent votre principale force d’entraînement pour susciter de l’engagement sur le projet de transformation. Avec eux, vous pourrez embarquer les collaborateurs passifs ou hésitants :

Co-construisez au maximum avec eux en les impliquant dans des démarches participatives ;
Confiez-leur des responsabilités, par exemple pour être des relais de communication ou pour démultiplier des actions de sensibilisation ou de formation
Soutenez les initiatives qu’ils peuvent lancer spontanément (même si ce n’est pas exactement ce que vous attendiez) et valorisez leur contribution

Embarquez les passifs et les hésitants

Ils sont les plus nombreux et le succès du projet dépend fortement de leur engagement et leur capacité à changer leur manière de travailler. Comment transformer les personnes hésitantes en alliés ?

Communiquez le plus fréquemment possible en donnant du sens sur le projet, ses bénéfices, le calendrier… et en répondant aux interrogations.
Sollicitez leur avis et leur contribution, par exemple au travers d’ateliers participatifs
Partagez des informations sur l’avancement, les succès en impliquant idéalement les alliés

Comme souvent, la clé pour se sortir des galères managériales, c’est de faire preuve d’intelligence des situations 🙂

À bientôt pour le prochain épisode !

A chaque épisode, Onirio explore une situation managériale et vous donne des conseils pour prendre du recul et adopter les bons réflexes !

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Vous avez vécu des galères managériales ? Inspirez-nous !

On est certains que vous avez vécu de nombreuses situations qui mériteraient un article 😉. Et on est toujours en recherche d’inspiration pour nos prochains épisodes. Alors écrivez-nous en nous laissant un descriptif de vos galères ! On se fera un plaisir d’explorer vos situations !

Episode #10 - Au secours, on sabote mon projet !